L’incontinence urinaire féminine est un véritable problème de santé publique. Elle affecte près de 30 % des femmes après 18 ans en France. Son impact sur la qualité de vie des femmes est majeur. Sujet tabou, sa prévalence est sous-estimée.
Son diagnostic est cependant simple et des solutions efficaces existent pour y remédier. L’incontinence urinaire est définie comme étant toute perte involontaire d’urine. On distingue trois types d’incontinence urinaire : à l’effort, par hyperactivité vésicale ou mixte.

  • L’incontinence urinaire d’effort (IUE) est caractérisée par une fuite involontaire d’urine, non précédée d’une sensation de besoin d’uriner et qui survient à l’occasion d’un effort (toux, port de charge, ou de toute autre activité physique). Dans la majorité des cas, ces fuites sont minimes et affectent peu la qualité de vie. Dans près de 20 % des cas, l’IUE constitue une réelle gêne sur le plan social, familial, psychologique ou professionnel et nécessite une prise en charge.
  • L’incontinence urinaire par hyperactivité vésicale est caractérisée par une perte involontaire d’urine précédée d’un besoin urgent et irrépressible d’uriner aboutissant à une miction qui ne peut être contrôlée. Sa prévalence globale est d’environ 20 % et augmente avec l’âge.
  • L’’incontinence urinaire mixte est l’association d’une incontinence urinaire d’effort et d’une hyperactivité vésicale.

Diagnostic et explorations complémentaires
Le diagnostic d’incontinence urinaire est simple : un interrogatoire et un examen clinique souvent complétés par un bilan urodynamique et un calendrier mictionnel permettent de mieux caractériser les fuites et de proposer un traitement approprié.

Les explorations complémentaires peuvent comporter une échographie pelvienne, un bilan sanguin, des analyses d’urine, des prélèvements bactériologiques et une cystoscopie (endoscopie de la vessie).

Dans tous les cas, il convient de rechercher et de traiter les facteurs favorisant ou aggravant la survenue de fuites urinaires : infections urinaires, maladies neurologiques, diabète, circonstances d’hyperpression abdominale (toux chronique, obésité, constipation chronique).

Traitement
La rééducation périnéale est préconisée en première intention. Elle permet d’améliorer la contraction volontaire des muscles périnéaux.

Dans certains cas, la rééducation inclura des règles hygiéno-diététiques. L’incontinence urinaire par hyperactivité vésicale nécessite quant à elle une prise en charge médicamenteuse et par rééducation périnéale. Une rééducation mictionnelle est également recommandée.

Le traitement chirurgical concerne les fuites urinaires d’effort (IUE) et éventuellement mixtes. La chirurgie est proposée en cas de fuites persistantes et gênantes après les traitements médico-rééducatifs de première intention.

Les bandelettes sous-urétrales offrent d’excellents résultats fonctionnels (plus de 85 % de guérison à 5 ans). Le choix de la technique dépend des résultats du bilan urodynamique et du profil des patientes. Ces interventions mini-invasives sont réalisées dans le cadre de la chirurgie ambulatoire avec une convalescence courte et une reprise rapide des activités.

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@CentreHospitalierPrincesseGrace

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